Tout bonnement IN-CRO-YABLE…
Nous sommes en 1980, j’ai 8 ans, nous sommes le 25 décembre au matin.
Le Père Noël (ou mes parents, je ne sais plus), ont déposé une boîte gigantesque devant le sapin.
Elle contient un objet qui va me propulser vers une nouvelle dimension.
Celle du futur.
En déchirant le paquet cadeau, j’ose à peine y croire.
« Elle » est là, ou plutôt « il »… on ne sait pas trop alors on appelle ça le « Videojeu », c’est écrit sur la boîte.
Au fur et à mesure que le papier s’envole en petits morceaux, on découvre la merveille, la chose technologique parmi les plus avancées qui ait pu entrer dans un foyer français.
L’ordinateur / console de jeu PHILIPS VIDEOPAC C52 : un truc de FOU.
Des caractéristiques épatantes qui ne veulent rien dire à ce moment 0 de l’informatique domestique :
Processeur principal : microcontrôleur Intel 8048 cadencé à 1,79 MHz
Mémoire vive : 256 octets et 64 octets intégrés au microcontrôleur
Mémoire morte : 1 Ko de ROM
Graphisme : 128×64 pixels en 16 couleurs
Son : 1 canal, 8 voies
Clavier : QWERTY plat sensitif (49 touches)
Médias : cartouches allant de 1 à 8 Ko
Périphériques : 2 manettes 8 directions dotées d’un bouton « Action »
Dans la pratique, le Videojeu se branche sur la prise antenne du téléviseur (dans mon cas, un 36 cm noir et blanc Radiola). Cela implique, pour un confort d’utilisation maximum, d’opter pour une prise en T, permettant d’accéder aussi au 3 chaînes de télévision.
Je règle donc le téléviseur sur le canal de la console, en position 4. De toute façon, c’est pas demain la veille que nous aurons plus de trois chaînes…
D’ailleurs, entre nous, à quoi bon ?! les gens ne pourront jamais que regarder une seule chaîne à la fois !
Le premier jeu auquel je joue est addictif, dans l’espace il faut localiser puis dégommer des sortes de chasseur Tie qui naissent d’un pixel (énorme pixel) et grossissent au fur et à mesure.
Le gamer en moi se découvre.
Les consoles commencent leur invasion des foyers.
Setup Vintage – La chaise était dure à la longue.